jeudi 12 avril 2012

Comment se branler à 16 ou 36 ans et préserver toute la sensibilité du gland


Il a 16 ans, il est ouvertement gay et ne trouve pas de petit copain à son goût parmi les ados gays de son entourage. Cela le désespère. Dan Savage lui suggère quelques possibilités d'occuper le temps d'attente de manière constructive. Le premier conseil figure dans le précédent billet (mardi 10). Et voici le second.

"Branle-toi en attendant, mec, et rappelle-toi d'apporter de la variété à ton train-train masturbatoire! Main gauche, main droite; solide poigne, prise plus douce; avec des accessoires (sex toys), sans eux; avec beaucoup de lubrifiant ou juste une goutte [toutes les huiles de cuisine et de soins corporels sont permises, les restrictions concernent le latex des capotes]; etc. Essaie de développer ta créativité érotique, c'est-à-dire ne te paluche pas uniquement en regardant des pornos sur ton ordi. Fais aussi fonctionner ton imagination!"

Pas facile de transmettre les bases et les subtilités du paluchage sans passer par la démonstration. Il faut le sixième sens d'un père pour s'y avancer tout en gardant la distance indispensable. Mais beaucoup de pères rechignent à la tâche, soit parce que la masturbation les met mal à l'aise, qu'ils n'ont pas les mots pour le dire ou n'occupent pas la juste place à côté de leur fils. Un copain légèrement plus informé peut faire une démonstration in vivo. Pas un père. Mais le père peut répondre au fur et à mesure des questions, sans anticiper. Sinon, les jeunes mecs sont livrés à l'internet. Quelques chefs-d'oeuvre inspirants réalisés par des artistes de la pignole. Et des trucs dégueulasses.





Que nous ayons 16 ou 36 ans, nous avons (presque) tous besoin de rééduquer notre cerveau en ce qui concerne notre rapport à la bite (la petite tête). Il suffit que nous posions la main sur le membre pour que la grande tête prenne la conduite des événements, comme lorsqu'elle reçoit un signal de soif, de faim, de sommeil ou du besoin de pisser. Dès que notre pogne met en branle la machine, le cerveau lui donne l'ordre de faire vite et bien -- comme d'habitude, parce que c'est à quoi nous l'avons formé durant l'adolescence.



"Cela m'a pris des années avant que je sois capable de me toucher sans honte, ni hâte et avec plaisir, m'a déclaré un homme marié. J'ai reporté les angoisses d'être découvert de ma jeunesse à mon couple." D'abord les parents, ensuite l'épouse qui ne comprenaient pas que la masturbation est une activité personnelle (sauf partages heureux) et parallèle à la copulation. L'une n'empêche pas l'autre. Et toutes deux méritent d'être enrichies par des expériences renouvelantes.

Quant au conseil de Dan Savage, il est fondamental pour éviter  le durcissement du noeud. Les branlettes à la sauvette -- où l'on exerce une forte pression pour arriver le plus vite possible au but -- conduisent à une désensibilisation incompatible avec une baise subtile en sensations; ou avec une masturbation prolongée qui vous envoie dans la stratosphère...

André

1 commentaire:

Roger a dit…

Salut, que des conseils judicieux encore un bel article de ta part bravo ! vraiment, pour moi la masturbation est un acte naturel