Règle 1: Le BDSM (rien à voir avec la bande dessinée) est un jeu, il doit être et rester consensuel, exercé uniquement entre adultes. Lorsqu'un mineur est présent, appelez immédiatement la police, sinon vous le vous reprocherez toute votre vie.
Règle 2: Ne jouez jamais avec des imbéciles qui ignorent ou ne respectent pas les limites de leurs partenaires. Plutôt manquer une bonne séance par précaution que de risquer des conséquences physiques et surtout psychiques sans fin. Étudiez la littérature concernant votre préférence érotique (principalement en anglais, les anglo-saxons étant plus "pervers" à cause de leur éducation scolaire et sportive).
Règle 3: Les sadiques bien sublimés et informés font d'excellents partenaires. C'est aussi parmi eux que se recrutent les chirurgiens. Les sadiques incontrôlables ne se révèlent pas à la première rencontre. Je connais le cas d'un bon professeur de SM (plutôt flagellateur que fesseur) qui a pété les plombs une nuit de décembre, après avoir donné deux semaines de cours. Je n'ai pas vécu la scène, me trouvant dans la pièce à côté. Mais j'ai pu constater les dégâts. Cet artiste renommé a perdu une part de sa réputation, la victime (une de ses interprètes) ayant rapporté les faits. Nous avons fui ensemble ce stage de BDSM en Pologne, avant l'aube suivante... Donc: renseignez-vous!
Règle 4: Évitez les affiliés de l'extrême droite et les bigots fondamentalistes; pour eux la torture est un moyen de contrôle, pas un jeu entre adultes.
Règle 5: Les personnes qui pratiquent la torture sur leur propre corps afin de gagner le paradis se mentent à elles-mêmes. En revanche le fouet, appliqué de manière thérapeutique pour certaines maladies physiques ou des problèmes psychologiques, peut provoquer des résultats encourageants. Des moines tibétains l'appliquaient. Des médecins l'ont testé en Sibérie. Des fesseurs américains se mettent au service de femmes et d'hommes cherchant à dépasser leurs phobies ou leurs blocages (difficulté à maigrir, à se préparer aux examens, à se présenter pour un emploi, etc).
Résumé: Sado ou maso, mon partenaire de jeu est avant tout un être humain dans sa beauté et sa respectabilité. Ensemble, on peut secouer la baraque, mais c'est un jeu, pas un mode de vie. Soyez inventifs. Je vous souhaite beaucoup de satisfaction!
André
4 commentaires:
Tiens, je me souviens d'avoir lu chez Groddeck que la médecine en général et la chirurgie en particulier étaient des sublimations du sadisme.
Excellent. J'ai écrit un post sur le sujet : http://renepaulhenry.blogspot.fr/2006/03/debriefing.html
Excellent ton billet. Et je me rends compte que j'ai oublié le debriefing: Mea maxima culpa. Que proposes-tu comme punition?
réciter trois pater et trois avé....
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