La violence domestique aurait-elle changé de camp ? Juste inversion des rôles, diront certaines. Approuvées par certains qui n'ont plus besoin de payer secrètement les sévices d'une Domina. C'est gratuit, à la demande, au foyer conjugal. Le petit instrument dit "muselière" réduit l'époux à la fidélité et à la chasteté. Et les mecs -- dont on dit qu'ils ont toujours la gueule ouverte -- la bouclent humblement. Les verriez-vous se rendre au poste de police, la queue entre les jambes ?
N'est-ce pas une occasion de plus de reconnaître tous les privilèges dont nous bénéficions en tant que LGBT+ ? De ne pas avoir à nos côtés une femme plus jeune qui reprend le rôle de notre mère fais pas ci, fais ça, ôte tes chaussures avant d'entrer, ne laisse pas tes chaussettes traîner, etc. La mienne n'était pas casse-pieds à ce point. Elle était très occupée par son art et ses élèves. En revanche, fortement attachée à la foi chrétienne, elle a imaginé toutes sortes de ruses, avec des professionnels du culte, pour me guérir miraculeusement de ma préférence sentimentale et sexuelle. Du miraculeux n'est resté que le cul et les apprentis sorciers sont rentrés la queue entre les jambes de leurs tentatives avortées. Dieu ne les a pas entendus; Il me trouve très bien comme je suis...
Oui, cela fait deux fois -- enfants, puis adultes -- que ces pauvres mâles hétéros se retrouvent la queue entre les jambes. Nous, c'est plutôt la tête en l'air et la queue aussi...
Les coiffeurs ne les épousent pas, ils les entendent toute la journée, cela leur suffit...
Ils font bonne figure contre mauvaise fortune: c'est la fin du patriarcat.
Quelques-unes des photos ci-dessus ont été empruntées à Thomas A. Westcott qui, comme il l'illustre dans son blogue, aime être dominé et fouetté par les femmes. Thomas habite en Suisse alémanique. Le milieu dans lequel il aime évoluer -- https://cfnm-femdom-world.blogspot.com/ est celui des CFNM soit les femmes habillées et les hommes nus. Ici la "muselière", vous l'aurez compris, n'est qu'une farce que des gars souriants et leurs aimables compagnes ont jouée pour rigoler. Ce n'est pas en renversant la situation des inégalités, elles et ils le savent, que notre société évoluera.
André
Pour nous réconcilier avec les femmes qui aiment les hommes et vice-versa, sans violence ni faiblesse d'un côté comme de l'autre, revoyons cette scène du film Parle avec elle (Hable con ella) de Pedro Almodóvar. Caétano Veloso y chante "Cucurrucucu Paloma" avec tendresse.
...Que una paloma triste Muy de mañana le va a cantarA la casita sola Con sus puertitas de par en par Juran que esa paloma No es otra cosa más que su almaQue todavía espera A que regrese la desdichada Cucurrucucú paloma, cucurrucucú no llores...
Cette année, le Kumbha Mela -- dont l'Inde est si fière parce que c'est
le plus grand rassemblement religieux de la planète -- n'a duré que du 1er avril au 1er
mai au lieu des trois mois habituels. Mais cette restriction n'a pas
empêché la nation de devenir aussi la plus touchée au monde par la
pandémie. Rien que le 1er
mai, on enregistrait plus de 400'000 nouveaux cas, sans compter tous
ceux qui n'avaient pas été diagnostiqués. On estime à "seulement" 7
millions le nombre de participants qui ont envahi, comme tous les douze
ans, la ville de Haridwar sur la rive droite du Gange.
Haridwar, l'une des sept villes sacrées de l'hindouisme.
C'était néanmoins l'occasion pour les pèlerins de rencontrer quelques gourous
célèbres et des milliers sadhous, ces gars qui ont choisi une vie de
renoncement, au point de ne rien posséder, ou presque.
Les
saints hommes sont installés dans de gigantesques campements organisés
comme les stands d'une foire. Ils distribuent bénédictions, conseils
spirituels et amulettes contre une offrande.
Les fidèles mesurent le
degré de l'abnégation des sadhous aux sacrifices visibles qu'ils ont consentis.
Par exemple de ne jamais se couper les ongles, ou d'avoir bousillé les
corps caverneux de leur pénis dès l'adolescence afin d'empêcher toute
érection. Pour le prouver, ils enroulent leur membre allongé et flasque
autour d'un bâton horizontal sur lequel se perche un camarade.
Dans le Dhammapada, l'un des plus anciens textes bouddhiques, un chapitre traite de la sexualité. Celui
qui
se libère du bien-aimé n’a plus de souffrance.
De l’amour naît la souffrance. Celui qui
se libère de l’amour, n’a plus de souffrance, ni peur de le perdre. Celui
qui se libère du plaisir sensuel, n’a plus de souffrance ni de peur. Du
désir ou de la convoitise naît la
souffrance. Dans le bouddhisme, la peur, le chagrin ou la souffrance
naissent non
seulement par l’érotisme, mais aussi par les
relations que l'on crée.
Le Nirvãna n’est atteint que par le détachement des désirs, des plaisirs
et des
liens.
On reconnaît les gourous à leurs vêtements somptueux, leurs montures
prestigieuses, éléphant ou cheval, et aux dévots qui les entourent
servilement. Leurs équivalents aux États-Unis sont les télé-évangélistes
fondamentalistes qui font fortune en promettant à leurs donateurs
qu'ils échapperont à l'apocalypse, qu'ils seront épargnés miraculeusement du covid
et feront fortune. Du temps de Luther, le pape finançait la
construction du dôme de Saint-Pierre en vendant des indulgences qui
effaçaient vos péchés, selon un barème fixe. Par exemple, l'absolution
pour un gars qui avait violé une jeune fille coûtait six carlins; pour
un prêtre vivant en concubinage sept carlins; pour un laïque coupable du
même péché huit carlins... Ainsi est né le protestantisme qui a libéré du mensonge ceux qui le voulaient bien.
Pour les pèlerins indiens, l'apogée du grand rassemblement du Kumbha Mela se produit
lorsqu'ils se trempent dans le fleuve en chantant des hymnes védiques
et en récitant des mantras. Un rituel entouré de fleurs et d'effluves
d'encens. Si le bain se déroule à la date astrologique prévue comme la
plus propice, le baigneur sera purifié de ses fautes et progressera dans
sa libération des cycles de vie ou contractera le covid...
André
Sans masque ni de cache-sexe: l'engagement religieux du voeu de chasteté aurait dû les protéger.
La rébellion d'un groupe de prêtres et de nombreux laïques qui couvait
en Allemagne et en Autriche contre le Vatican, s'est manifestée
ouvertement ces dernières semaines, notamment sous
le hashtag de la désobéissance #Pastoraler Ungehorsam. Depuis
des années, ces membres de l'Église catholique travaillent à définir le
contour de réformes concernant le célibat du clergé et des communautés
monacales, la prêtrise féminine, la place des laïques femmes et hommes,
l'avortement, le remariage des divorcés et la bénédiction des unions
LGBT+.
En mars, la Congrégation pour la doctrine de la Foi avait réaffirmé que
l'homosexualité est "un péché" et qu'elle refusait le sacrement du
mariage aux couples d'un même sexe. Dans les pays de langue allemande,
quelque
2600 prêtres accompagnés de théologiens et de nombreux laïcs ont
rétorqué en signant une pétition contestant cette position et appelant à
la désobéissance. Et des drapeaux arc-en-ciel ont flotté sur les
frontons de nombreuses églises. Certains ont été arrachés, déchirés
sinon salis par des chrétiens scandalisés ou des sympathisants de
l'extrême droite. Il y a eu des appels à la haine sur les réseaux
sociaux.
Encouragées par l'élan de solidarité envers les LGBT+, plus de 100
paroisses ont organisé des cérémonies de bénédiction ouvertes "à ceux
qui s'aiment" -- lesbiennes, homosexuels et
hétérosexuels divorcés -- et ne sont pas mariés. Elles répondaient à
l'initiative "l'amour
l'emporte" lancée par des prêtres, des diacres et d'autres volontaires.
Cette action qui promeut une Église dans
laquelle chacun trouve sa place indépendamment de son orientation
sexuelle a été critiquée par l'assemblée
des évêques. Ils
craignent qu'elle ne sépare des paroisses allemandes de l'ensemble de
l'Église catholique. [Précisons qu'une prière sollicitant la bénédiction
divine sur un couple diffère du sacrement du mariage.]
La société occidentale évolue, mais pas partout. Nous, les privilégiés,
en sommes témoins et bénéficiaires. Néanmoins, ces progrès sont fragiles
et des politiciens en vue ainsi que de nombreux dignitaires religieux
allument encore des haines racistes contre nos minorités LGBT+.
Actuellement, ils visent particulièrement les personnes transgenre. En
conséquence, elles sont attaquées physiquement, voire assassinées.
Pourtant, le leitmotiv "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" revient
dans plusieurs livres du Nouveau Testament comme la base du bien vivre
pour ceux qui se prétendent "chrétiens". Parmi nos ennemis les plus
violents, on compte de nombreux gays qui ne s'acceptent pas, qui n'ont
pas appris à se tolérer, puis à s'aimer tels qu'ils sont...
Égalité pour les femmes et les LGBT+: les calotins du Vatican en prennent plein la gueule.
Le Vatican dirige l'entreprise mondiale comptant le plus de lesbiennes
et d'homosexuels parmi son personnel. Son patron, le pape François,
navigue à vue. Parfois, il perd sacrément les pédales. Je cite de
mémoire un discours dans lequel il avait déclaré que l'homosexualité
était actuellement à la mode et que cela se faisait sentir jusque dans
l'Église. On ne devrait pas, disait-il, accueillir les gens influencés
par cette tendance, ni dans les séminaires, ni dans les ordres. Ce
serait une erreur d'imaginer que de compter des prêtres gays dans la
communauté religieuse ne serait "pas si grave", parce que
l'homosexualité serait juste une orientation parmi d'autres... Le brave homme se rend-il compte que les gays n'ont plus besoin de se cacher et de s'engager dans l'Église ?
Et les pédophiles, et les pédérastes qui ont passé aux actes depuis
si longtemps sans être jugés ni congédiés ? Dont les péchés ont été
tolérés, acceptés et cachés par leurs supérieurs hiérarchiques qui
pratiquaient la même perversion, ou un autre vice, par exemple celui de
s'enrichir personnellement grâce aux dons des fidèles. Le catholicisme
-- comme diverses sectes protestantes -- compte à son service beaucoup
de mecs réprimés, enfermés dans des lois qui suscitent la déconnexion,
sinon la violence envers les plus faibles. Et toutes les dérives de la
Curie romaine (l'incurie ou l'écurie ?). Nous assistons actuellement à
un démantèlement de ces organisations qui n'ont pas su évoluer comme le
font les lois de nos sociétés, lentement certes, mais dans le respect du
prochain.
André
Un rapprochement qui offusque les uns et que d'autres soutiennent.
Le mariage est béni dans plusieurs paroisses protestantes depuis 2016.
Le groupe Brings de Cologne a chanté Liebe gewinnt "L'amour triomphe" cette semaine durant le service religieux consacré aux couples gays dans une église de Hamm en Westphalie.
...Et nous prions Pour qu'un miracle se produise Et que nous comprenions enfin Que nous sommes toutes et tous pareils Et que seul l'amour peut triompher...