dimanche 8 août 2021

À Berne, un ambassadeur gay, militant, riche et philanthrope



Le président américain vient de nommer Scott Miller ambassadeur des Etats-Unis en Suisse et au Liechtenstein, avec résidence à Berne. Mari d'un riche informaticien du Colorado -- qui est le plus généreux philanthrope de la communauté LGBTQ+ de son pays -- Miller ne se sentira pas trop étranger dans la capitale helvétique puisqu'il a notamment occupé le poste de vice-président du bureau de Wealth Management de la banque suisse UBS, à Denver. Cette nomination devra être confirmée par la Sénat.






Ed McMullen, le précédent ambassadeur (ci-dessus), était un proche collaborateur de Donald Trump. En quittant son poste en janvier dernier, il a déclaré à la presse suisse: "Donald Trump wird bis zu seinem Tod eine ehrenwerte Figur bleiben." (Donald Trump restera un personnage digne d'honneur jusqu'à sa mort.) Autant dire qu'il en partageait les "valeurs", soit ses opinions sur les femmes, les Afro-américains, les immigrés d'Amérique du Sud, les musulmans, les LGBTQ+ et particulièrement les personnes trans. N'empêche qu'il a vachement [comme on dit en Suisse] bluffé les responsables des communautés LGBT du pays en les invitant à une réception organisée en leur honneur à l'ambassade et en faisant flotter nos couleurs dans et devant l'immeuble. Cela "pour célébrer le mois de la Pride".



Le mûrissement du gruyère en cave.



Scott Miller.



Scott Miller, le futur ambassadeur, et son conjoint Tim Gill ont distribué plus de 500 millions de dollars pour soutenir des organismes LGBTQ+ et des luttes en faveur de nos droits, cela à travers leur fondation Gill. Tim avait fondé la société Quark produisant des logiciels de mise en page. Scott est le co-président de la fondation créée en 1994 par son mari. Il a financé des campagnes visant à faire interdire les thérapies de conversion.

Leur mariage en 2009.


41 et 67 ans.

La pandémie qui a plongé dans le besoin des milliers de citoyens de leur État, le Colorado, a incité le couple à distribuer près de six millions de repas jusqu'à maintenant. Ils subventionnent aussi l'enseignement des mathématiques, de l'informatique, des sciences et des technologies dans les écoles publiques qui ont perdu une part de leur financement durant l'activité de Betsy DeVos qui fut nommée secrétaire à l'Éducation par Trump. Ces branches scientifiques permettraient aux jeunes dont l'avenir professionnel est de plus en plus limité, à cause de la robotisation, d'accéder à des postes supérieurs, ce que veut empêcher l'élite du Parti républicain.  




Femme d'affaires milliardaire, Betsy DeVos soutient la privatisation -- donc la paupérisation -- de l'éducation primaire, sinon l'école à la maison. Dispositions que de nombreux conservateurs chrétiens eux aussi préfèrent à l'école laïque. Car ces fervents croyants veulent interdire l'enseignement de l'évolution au profit du créationnisme, proscrire aussi les cours d'éducation sexuelle qui traitent de péchés comme les relations avant le mariage, la masturbation, ainsi que le mariage pour toutes et tous. Ces altérations feraient "avancer le royaume de Dieu". Mais pas prévenir le dérèglement climatique.

 André 


















2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le français inclusif est une horreur. Il faut écrire correctement en français.

André a dit…

P.S. On vient de l'apprendre: la Gill Foundation fondée par le mari du futur ambassadeur va attribuer 500'000 dollars au Projet GenderCool, un mouvement qui soutient les jeunes transgenre et les non-comformistes. Ce don va permettre de développer une information nationale concernant ces ados et leurs familles afin de les protéger des nombreuses discriminations et des attaques physiques. Car le public américains est encore très ignorant et discriminant en ce domaine.

Cette année, dans plusieurs États, un nombre croissant de projets de lois ont été présentés ou votés qui veulent, par exemple, empêcher ces ados de participer à des compétitions sportives sous leur nouvelle identité de genre ou de recevoir une aide pour financer leur frais médicaux de transition.