vendredi 13 juin 2008
La barbouzette plumitive carburait à la caféine. What else?
Jeudi soir, la Télévision romande présentait son enquête sur une activité obscure de Securitas (service de surveillance et sécurité, 9000 agents en Suisse). Elle révélait que l'entreprise avait infiltré la branche vaudoise de l'ONG Attac pour le compte de Nestlé. Cela se passait entre 2003 et 2004. Le groupe altermondialiste préparait une étude sur les activités de la multi, Attac contre l'empire Nestlé (2004).
Le pot de terre contre le pot de fer.
Une barbouzette à la solde de Securitas travaillait au sein du groupe de rédaction sous une fausse identité; elle avait ainsi accès à tous les renseignements collectés, connaissait leurs sources et les activités des autres rédactrices/teurs -- une équipe jeune, zélée et... angélique, comme on l'est lorsqu'on se dévoue à une cause. Un jour, la taupe a disparu sans laisser d'adresse. Apparemment, la gentille équipe n'avait pas vérifié ses états de service.
Barbouzerie (définition empruntée à Libération): rebaptisée pompeusement "intelligence économique", sotte traduction de l'anglais qui signifie "renseignement/espionnage", la barbouzerie est au coeur de bien des turpitudes politico-financières. [Une entreprise qui se gargarise de déontologie sous-traite le sale boulot.]
Enfant (au milieu du siècle dernier), j'avais déjà l'intuition que Nestlé n'était pas "propre en ordre", pas cette gentille société suisse qui se préoccupe de la santé des moutards. Le scandale sur une fausse déclaration de la composition du café soluble devait confirmer ce sentiment. Puis Nestlé et bien d'autres ont fait passer le message que le biberon était plus adéquat que le sein; même les Africaines privées d'eau potable ont gobé ce gros mensonge. Aujourd'hui, les petites et grandes pisseuses biberonnent toute la journée à l'eau en bouteille. Une entreprise qui détourne l'eau du robinet pour l'embouteiller, c'est beaucoup de fric et de pollution. Une entreprise qui fait passer le yaourt pour un médicament, en exploitant la crédulité des angoissés de l'intestin, a passé sous la coupe des marketing boys et de leurs complices médicastres. Nestlé est souvent soupçonnée d'ententes cartellaires, de politique sociale insuffisante. Elle est une immense productrice de sucreries et de prêt à bouffer malsains (les céréales dégénérées, par exemple). Elle nous fout la honte grave.
|| Ulysse
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