mardi 17 juin 2008

Pisse-moi dans le dos et dis-moi qu'il pleut!



C'est la biture du week-end. Elle commence le vendredi soir pour se terminer par une monumentale gueule de bois dimanche à l'aube. Quand les ados et jeunes adultes boivent -- les filles aussi --, les flics et les parents trinquent. Pas amusant de ramasser les fêtards dans leur vomi et leur pisse. Il faut une dose d'humilité et d'humanité pour encaisser leurs insultes.

En Grande-Bretagne, le phénomène est endémique dans les villes ouvrières les plus touchées par le chômage. La génération sans avenir se maintient ainsi en vie.

Sur le continent, les bacchanales adolescentes carburent aussi à l'alcool dans les zones dites sensibles et démunies. Ailleurs, les produits euphoriques sont plus variés et onéreux.

Les psys nous expliquent que le comportement narcissique du petit enfant ressurgit à l'adolescence, une période de l'existence où beaucoup se sentent désorientés, désarmés. Faire la fête en bande restaure un sentiment de toute-puissance, donne l'occasion d'éblouir les filles et les copains et procure aux jeunes gars le compagnonnage braillard si nécessaire à cet âge. Les filles participent à distance. Elles tentent de limiter les dégâts tout en cherchant à s'émanciper. Lorsque cela tourne mal, elles sont plus atteintes que les garçons.

Si d'autres formes de fête étaient proposées à ces jeunes, si les mâles adultes les entraînaient dans des aventures viriles, si on leur confiait des responsabilités dans la famille et la société, peut-être que cette période d'errance en ferait des hommes plus forts.

|| Ulysse

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