C'est dans la nature du mâle de se défendre lorsqu'il est attaqué, de se démener pour acquérir ce qu'il convoite ou d'écarter la concurrence afin de dominer. Certains savent se retirer, sinon fuir, lorsque la situation devient trop hasardeuse. D'autres n'hésitent pas à recourir aux armes ou aux moyens les plus délictueux pour gagner. Notre société confond agressivité et combativité. Dans le monde des affaires, les patrons recommandent à leurs équipiers d'être agressifs face à leurs compétiteurs, c'est-à-dire hargneux, rentre-dedans. Néanmoins, c'est aussi dans la nature du mâle de lutter sportivement, fraternellement. Sur un terrain de foot, en principe, on tape dans le ballon, par sur les tibias. Dans la lutte classique, on ne mord pas, on ne griffe pas et l'on ne casse pas le bras du gars qu'on vient de renverser. On n'écrase pas non plus ses couilles.
Lutter à poil dans le sable qui amortit les chutes et colle à la transpiration, entourés de copains en costumes d'Adam, c'est pour ces deux gars un moment de pur bonheur fraternel, un lien entre mecs, le male bonding des anglophones. Après leur joyeux affrontement, il se serrent et se frottent dans les bras l'un de l'autre, sans crainte de passer pour des "fiottes" efféminées. Les mâles hétérosexuels ont autant besoin de prouver leur attachement à leurs copains les plus proches que nous les gays. Batailler gaillardement passe mieux que dire "je t'aime" et transmet le même message: tu es indispensable à mon équilibre. Les hommes ont plus tendance à utiliser ces rites de rivalité que les femmes; elles n'ont pas l'habitude de s'affronter pour le plaisir ni besoin de masquer leur bonheur d'être ensemble.
André
|
3 commentaires:
bonjour, J'aime les photos de lutte comme celles turques. J'aimerais bien trouver des vidéos. Bon dimanche
moi aussi j'aime beaucoup la lutte; dommage que ce sport soit aussi peu représenté en France!
je n'aime pas la lutte
Enregistrer un commentaire