Elle est dodue ta quéquette
Et veloutée, du pubis
Au prépuce, fermant le pis
Au trois quarts d'une rose crête.
Elle se renfle un brin au bout
Et dessine sous la peau douce
Le gland gros comme un demi-pouce
Montrant ses lèvres juste au bout.
Gland, mes délices, viens, dresse
Ta caresse
De chaud satin violet
Qui dans ma main se harnache
En panache
Soudain d'opale et de lait.
Gland, point suprême de l'être,
De mon maître,
De mon amant adoré
Qu'on accueille, avec joie et crainte
Ton étreinte
Mon heureux cul perforé
Tant et tant par ce gros membre
Qui se cambre,
Se gonfle et, tout glorieux
De ses hauts faits et prouesses,
Dans les fesses
Fonce en élans furieux.
Puis, gland nectar et dictame
De mon âme,
Rentre en ton prépuce, lent
Comme un dieu dans son nuage,
Mon hommage
T'y suit, fidèle -- et galant.
Même quand tu ne bandes pas,
Ta queue encor fait mes délices
Qui pend, blanc d'or entre tes cuisses,
Sur tes roustons, sombres appas.
5 commentaires:
Un maître dans l'art de manier les mots en nous émoustillant...
Bon dimanche
Je m'incline devant l'Art de Verlaine. C'est magnifique. Les photos illustrent si bien le poème. Merci André.
un poème qui est un chef-d'œuvre!
Paul Verlaine, whom I knew only by name, touched my guts with this poem, with a language of contemplation, reverie, mysticism. The words become images.
Dear André, you fill us every time with your varied and well documented subjects. And the icing on the cake are the photos that make us happy and warm our hearts.
Paul Verlaine que je connaissais uniquement par son nom m’a touché aux tripes avec ce poème, avec un langage de contemplation, de rêverie, de mysticisme. Les mots se transforment en images.
Cher André, Tu nous combles chaque fois avec tes sujets variés et bien documentés. Et la cerise sur le gâteau sont les photos qui nous réjouissent et qui font chaud au cœur.
Kevin, merci pour ce splendide commentaire bilingue !
Néanmoins, il manque une version allemande pour les visiteurs de ce blogue habitant l'Allemagne, l'Autriche ou la Suisse alémanique. Toi qui as mené ta carrière professionnelle dans au moins trois continents, tu devrais aussi penser à eux. Je crois savoir que tu as travaillé quelques années en Chine, mais doute que tu aies eu le temps de lire Verlaine dans l'une des langues locales...
Enregistrer un commentaire