"Bromance" -- les relations de profonde intimité entre mâles
Lorsque l'homosexualité a cessé d'être, au cinéma, le sujet d'une grosse
farce ou de drames avec le sida en arrière-plan, on a vu les relations
d'intimité entre mâles hétéro sortir du secret qui les enveloppait. Pas
de honte à un fort attachement viril, à ces puissants échanges de câlins
que l'on observe sur les terrains de foot. Les Américains ont créé un
vocable pour ce phénomène: bromance. Le mot est un composé de brother (frère) et romance (flirt), il traduit une amitié solide entre deux, voire plusieurs gars qui peut s'élever jusqu'à un niveau sentimental.
Cette disparition de la crainte d'être pris pour un pédé trouve
probablement son origine dans le changement de l'éducation des enfants.
Le père s'implique plus intimement dans le développement de son fils. On
ne dit plus "un gars ne pleure pas". Les hommes qui montrent leurs
émotions attirent les femmes et ne sont plus perçus comme homosexuels.
Cette intimité entre mecs va au-delà de l'amitié. Il peut s'agir d'une
collaboration professionnelle intense, d'un compagnonnage artistique,
d'une colocation réussie. Et, ultime progrès, une bromance peut naître
entre deux gars d'orientation sexuelle différente.
Entre gays, on pourrait aussi nommer bromance un niveau d'affection
durable atteint après une phase amoureuse. Nous devenons un "ami avec
bénéfice", ce qui signifie que nous ne sommes plus jaloux, mais prêts à
reprendre nos ébats mutuels pendant les intermèdes entre deux
passions...
D'autres mots-valises ont vu le jour grâce aux amalgames de plus en plus
fréquents entre les deux orientations sexuelles. Il s'agit de brobate et de brohead.
Les hétéros qui ont pratiqué la masturbation en groupe durant leur
adolescence sont disposés à recommencer lorsque leur couple sombre dans
l'ennui ou le divorce. Ils retrouvent des copains dans le brobate. To bate,
c'est se branler. Donc on se masturbe sans gêne en compagnie de potes,
parce que de prendre son plaisir en solitaire devient monotone. Dans brohead il y a head, la tête et il s'agit de
se sucer mutuellement. La masturbation peut aussi évoluer vers des
manutentions réciproques dans lesquelles peu importe la préférence
sexuelle puisqu'une bite est une bite...
Dans le domaine des liens masculins forts et créatifs, échanger des
câlins et des caresses au lit -- où ils dorment avec leur meilleur ami
-- est de plus en plus courant pour de jeunes hétéros de classe évoluée
ou appartenant à un groupe sportif. De même, selon des études, ces mêmes
gars partagent plus volontiers leurs secrets avec leurs compagnons
qu'avec les jeunes femmes qu'ils fréquentent sexuellement. Vont-ils
devenir des mauviettes au tempérament de femmelette ? Non ! Le
développement émotionnel qu'ils ont connu avec la bromance est plus fort
que celui des gars engagés d'emblée dans une relation avec une femme.
Probablement parce que ces derniers attendent le mariage pour oser
révéler ce qu'ils jugent être leurs faiblesses.
Beaucoup d'hommes ont envie de regarder d'autres mecs se manipuler le
gourdin (et éventuellement d'y participer). Non par voyeurisme
répréhensible, mais pour apprendre à varier leur technique. Et puis,
c'est normal d'observer des humains qui se donnent du plaisir, cela fait
partie de l'amour chrétien du prochain. Je n'avance pas cette
affirmation parce que je suis gay. Simplement, je suis persuadé que tous
les propriétaires d'un braquemart sont fiers de leur goupillon et
enchantés de pouvoir le taquiner jusqu'à la miraculeuse décharge. Peu
importe ce qui provoque l'échauffement, fantaisie de femme ou d'homme.
Tous les goûts sont dans la nature, se valentet... se partagent.
honnêtement, en tant qu'homosexuel, je trouve un homme qui sait pleurer et se montrer vulnérable très séduisant. Ce qui ne veut pas dire pathologiquement fragile. Le vrai homme sait s'émouvoir, pleurer, parler de lui.
Dans son ouvrage "Not gay: sex between straight white men' (2015), la sexologue Jane Ward s'est intéressée à une communauté vraiment unique : les équipages des sous-marins nucléaires.
Il faut savoir que ces appareils restent en plongée pendant 6 mois, et que toute communication avec l'extérieur est interdite pour empêcher la géolocalisation. Les matelots n'ont aucun échange téléphonique ou d'E-mail avec leurs proches : si sa femme ou son enfant décède dans un accident, le matelot n'est avisé que des semaines plus tard, lorsque l'exercice prend fin.
La sexologue a recueilli des dizaines de témoignages concordants : au bout de quelques semaines, la fellation se généralise à bord. Cela l'a conduit a forger le mot "BroJob", contraction de "brother" et "blow-job" (fellation). Le geste ne s'accompagne d'aucune tendresse "amoureuse" : il s'agit seulement de consoler un camarade atteint de "blues" d'une sensation physique pouvant lui rappeler sa compagne. L'acte est rendu possible précisément parce que l'identité hétérosexuelle des participants ne fait aucun doute.
Dans les grandes villes portuaires, elle relève également le goût des sous-mariniers pour des prostituées acceptant doubles ou triples pénétrations : elle y voit une communion sexuelle entre camarades, où la fille ne sert que de prétexte à des contacts épidermiques rapprochés, autrement impensables (gland contre gland, scrotum contre scrotum, projections de sperme...).
Enfin, elle relève que le phénomène "BroJobs" ne concerne que les hommes caucasiens (les "blancs") : les afro-américains ou les asiatiques se contentent de masturbations.
En cherchant un peu, vous trouvez aisément ce livre en intégral au format PDF (anglais uniquement).
2 commentaires:
honnêtement, en tant qu'homosexuel, je trouve un homme qui sait pleurer et se montrer vulnérable très séduisant. Ce qui ne veut pas dire pathologiquement fragile. Le vrai homme sait s'émouvoir, pleurer, parler de lui.
Dans son ouvrage "Not gay: sex between straight white men' (2015), la sexologue Jane Ward s'est intéressée à une communauté vraiment unique : les équipages des sous-marins nucléaires.
Il faut savoir que ces appareils restent en plongée pendant 6 mois, et que toute communication avec l'extérieur est interdite pour empêcher la géolocalisation. Les matelots n'ont aucun échange téléphonique ou d'E-mail avec leurs proches : si sa femme ou son enfant décède dans un accident, le matelot n'est avisé que des semaines plus tard, lorsque l'exercice prend fin.
La sexologue a recueilli des dizaines de témoignages concordants : au bout de quelques semaines, la fellation se généralise à bord. Cela l'a conduit a forger le mot "BroJob", contraction de "brother" et "blow-job" (fellation).
Le geste ne s'accompagne d'aucune tendresse "amoureuse" : il s'agit seulement de consoler un camarade atteint de "blues" d'une sensation physique pouvant lui rappeler sa compagne. L'acte est rendu possible précisément parce que l'identité hétérosexuelle des participants ne fait aucun doute.
Dans les grandes villes portuaires, elle relève également le goût des sous-mariniers pour des prostituées acceptant doubles ou triples pénétrations : elle y voit une communion sexuelle entre camarades, où la fille ne sert que de prétexte à des contacts épidermiques rapprochés, autrement impensables (gland contre gland, scrotum contre scrotum, projections de sperme...).
Enfin, elle relève que le phénomène "BroJobs" ne concerne que les hommes caucasiens (les "blancs") : les afro-américains ou les asiatiques se contentent de masturbations.
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