
Jeudi, Agnès Girard présentait "Des vitraux pas catholiques" dans son blogue Les 400 culs: un texte consacré au jeune artiste italien Diego Tolomelli. Elle se focalisait sur l'aspect homo et l'éducation catho du facteur de vitraux; elle l'interrogeait aussi sur ses habitudes masturbatoires. Allons plus loin.


Ce serait jeter un regard bien superficiel sur le patrimoine de tableaux, sculptures et vitraux qui mettent en scène des sujets bibliques. Beaucoup d'artistes d'antan y ont glissé en douce leur vision de la sensualité, tout en représentant l'amour divin et son penchant SM de la crucifixion.
L'incarnation charnelle soigneusement unie à (et masquée par) la piété n'était-elle pas la meilleure illustration de l'invisible amour divin? Les convulsions de l'amour à deux (voire plus, si entente) ne sont-elles pas soeurs des convulsions de l'âme à l'approche du Seigneur?
Quelques vitraux "sacrilèges" de Diego Tolomelli revisitent des scènes de la Trinité et de la vie des saints catholiques. L'artiste nous contraint à regarder des représentations de la sexualité dans le contexte de la religion en utilisant les prétendues prohibitions du christianisme. (Pour un verrier, quelle divinité castratrice que ce Dieu qui refuse toute représentation!) Dans le vitrail de la coupe [cliquez sur l'image pour l'agrandir], il convoque

Mon exégèse du trio amoureux: un questionnement sur le thème de l'immaculée conception, ou comment présenter le suc divin à une jeune vierge condamnée à la perpétuité. Quant au fétichisme des pieds, c'est un autre clin d'oeil aux moeurs vaticanes qui fossilisent l'épisode du dernier repas où, se dépouillant de ses vêtements, Jésus lave les pieds de ses disciples.
|| Ulysse Site de Diego Tolomelli: ikostudio.
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