mercredi 24 septembre 2008
Le pape, la boîte aux lettres, l'official et la mafia canonisatrice
Pour éviter la pose d'une bombe sur le chemin du pape à Paris, le pays de la laïcité positive a fait condamner cette boîte aux lettres qui aurait pu être tentée de collaborer avec un terroriste. L'instantané ci-contre, intitulé "Laïcité positive" par son auteur Georges Mamorstein, est publié dans la rubrique Vos photos de Libération.
Outre les boîtes aux lettres -- coupables d'acheminer parfois des messages amoureux tendres et lascifs -- la multinationale que dirige SS (Sa Sainteté) le pape condamne aussi 1) la prêtrise des femmes (c'est pourtant féminin prêtrise); 2) le mariage des ecclésiastiques (absolument), 3) leur manque de chasteté (mollement), 4) leurs relations sexuelles avec des fillettes et de jeunes garçons (très, très tardivement); 5) la communion célébrée avec les chrétiens d'autres confessions; 6) l'usage des anticonceptionnels et le recours aux moyens postconceptionnels; 7) l'utilisation du préservatif qui pourrait empêcher la diffusion de nombreuses maladies, dont une mortelle. SS, plus important employeur de femmes et d'hommes homosexuels in the word (30 à 40% de son personnel, estimation conservatrice), condamne aussi 8) l'homosexualité qu'il qualifie d'immaturité foncière -- bravo pour le jugement qu'il porte sur ses collaborateurs!
On aurait voulu envoyer un message au pape au sujet de toutes ces limitations à son amour papaternel, mais comme vous le voyez, la communication est verrouillée...
Et puis, on aurait aussi demandé à SS ce qu'Elle pense de la condamnation, hier, de l'ancien official du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg qui a écopé seulement de 28 mois de prison, dont 22 avec sursis, pour des malversations s'élevant au moins à 486'000 francs suisses. (L'official, c'est le président de l'autorité judiciaire ecclésiastique.) Le salopard avait fait main basse sur une somme de 100'000 francs destinée à indemniser la victime d'un prêtre pédophile. Il avait aussi détourné -- ça c'est un scoop sur les pratiques cathos -- 114'000 francs destinés à courtiser, à Rome, le réseau de la mafia canonisatrice pour hâter la béatification d'une bienheureuse fribourgeoise. A part cela, il avait dépensé les biens d'une orpheline qui lui avait été confiée. Cette affaire calamiteuse met de nouveau en accusation un diocèse qui avait tout tenté pour étouffer les abus sexuels commis sous sa responsabilité. Et pourquoi tant de laxisme envers l'official dont on n'avait pas vérifié le cursus? Parce qu'il prétendait posséder un important patrimoine en Italie (!) et au Pérou (!!) Héritage pour le diocèse?
Le falsificateur procédait aussi à l'annulation de mariages contre espèces -- et le plus rigolo pour les époux qui comptaient effacer les liens de leur hymen, c'est que l'Église ne considère pas ces unions comme annulées! Va falloir remettre la gomme...
Qui est aujourd'hui encore assez jeté pour demander à une Église quelconque de s'ingérer dans sa vie privée?
|| Ulysse
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1 commentaire:
Ce que vous oubliez de mentionner, Ulysse, c'est que l'official n'a jamais révélé comment il avait dépensé tout cet argent, ni comment il rembourserait les personnes qu'il avait lésées!
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