Ce samedi, des manifestants ont défilé dans le centre de Douala à l'appel de l'Église catholique du Cameroun. Ils étaient 20'000 selon l'organisatrice; la police n'a pas osé la contredire. Les marcheurs protestaient contre l'avortement médicalisé et l'homosexualité. Au Cameroun, l'avortement est uniquement autorisé lors d'une grossesse consécutive à un viol ou si la femme enceinte se trouve en danger. Et la législation prévoit des peines allant jusqu'à cinq

Le cardinal Tumi
Le Cameroun vient de ratifier le protocole de Maputo, un texte qui devrait élargir les droits des femmes et leur accorder l'avortement médicalisé. Et l'on a fait croire aux protestataires que le protocole décriminalisait aussi l'homosexualité, ce dont il ne parle pas. Bel amalgame rassembleur! L'initiateur est le cardinal Christian Wiyghan Tumi (78 ans), archevêque de Douala.Près de 40 États africains criminalisent les relations entre personnes du même sexe et le Cameroun se distingue pour avoir fait publier en 2006, dans la presse nationale, des listes d'homosexuels présumés qui comptaient aussi des chefs politiques, des religieux et des artistes. Plusieurs hommes avaient été arrêtés, non en flagrant délit mais sur simple dénonciation. Crime contre la sacro-sainte virilité, l'homosexualité masculine est qualifiée de relent colonialiste et de corruption venant de l'Occident. Dans la lutte des Eglises tant catho qu'évangéliques, le gay est aussi associé au polygame parmi les maudits de Dieu.
Si je monte à bord de la pirogue du cardinal Tumi pour essayer de le comprendre alors qu'il manoeuvre

Ulysse
1 commentaire:
Vous feriez mieux de balayer devant votre porte.
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