Une création élisabéthaine de l'Allemand
Bernhard Willhelm.
Qui est-ce qui est plus crétin encore qu'un journaliste sportif? Un chroniqueur de mode masculine. Aujourd'hui je lis dans mon quotidien: "La leçon à tirer de Lanvin, c'est que la mode masculine, après une décennie passée à ressusciter le costume masculin dans toute sa légitimité héréditaire, désormais, le déconstruit, le détourne, le bouscule, le désosse, le dénature en mêlant son sang bleu à celui de panoplies plus roturières."Bernhard Willhelm.
Le hardeur François Sagat
en mannequin de Bernard Willhelm.
Depuis passé cinquante ans j'attends la révolution de l'habit masculin. J'attends pour faciliter ma vie quotidienne ce que les techniciens du vêtement de sport ont réalisé dans leur domaine. Avec de nouveaux tissus et de nouvelles coupes qui tiennent compte de l'architecture de notre corps, de nos mouvements, du frottement, de notre sueur, du chaud et du froid extérieurs, et qui permettent d'envoyer le fer à repasser au recyclage des métaux. Mais à quoi pensent les tailleurs et les couturiers? Ils continuent à revisiter les modes passées et se branler sur des détails au lieu d'empoigner le problème en ingénieurs et en architectes -- en mecs, quoi! Que font-ils pour nous protéger du rayonnement solaire, pour faciliter la sudation, éviter le froissement et la saleté, abréger le passage aux WC? Les fibres existent. Ils ne les testent pas, ils restent figés sur leur antique profession... La seule évolution notable c'est l'adoption à peu près universelle du jean. Mais on la doit aux confectionneurs, les couturiers n'y ont rien ajouté si ce n'est quelques petites afféteries. Tout l'inconfort de vos vêtements, messieurs, vous le devez à cette bande de chochottes châtrées, de paresseux sans vision... On devrait refuser de les enculer.
La jupe-culotte de Prada
pour l'an prochain (via The Sartorialist).
Ulyssepour l'an prochain (via The Sartorialist).
3 commentaires:
Bien vu! Dans le même Petit Livre rose que vous citez ce samedi, il y a cette déclaration de Tom Ford. Pas besoin de la commenter: "Je ne veux pas me réveiller à 60 ans et me retrouver dans la peau d'un vieux styliste qui se demande si cette saison l'ourlet doit être à 10 cm au-dessus du genou."
Ce texte distille la haine. D'abord du sport, puis des couturiers. Il est bourré d'homophobie interne, typique des vieux pédés qui font la leçon à tout le monde et n'acceptent pas de laisser vivre les gens comme ils sont.
Touché Rambo! C'est vrai que je suis moralisateur et souffre d'homophobie intériorisée. Je me soigne avec l'aide de mes amis qui me foutent des coups de pied lorsque je déraille -- vous pourriez en faire partie... A propos: votre remarque concernant les vieux pédés, n'est-ce pas de"l'âgisme"?
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