En ce moment, consumé de désir et songeur, assis tout seul,
Il me semble qu'il y a d'autres hommes dans d'autres pays qui sont consumés de désir et songeurs,
Il me semble que mon regard peut porter jusque-là et que je les vois en Allemagne, en Italie, en France, en Espagne,
Ou loin, très loin, en Chine ou en Russie, ou au Japon, parlant d'autres dialectes,
Et il me semble que si je pouvais connaître ces hommes, je m'attacherais à eux comme je m'attache aux hommes de mon propre pays,
Oh, je suis sûr que nous serions frères et amants,
Je suis sûr que je serais heureux avec eux.
-- Walt Whitman, Feuilles d'herbe (1860).
Le poète et son ami Robert Doyle (1865). |
4 commentaires:
Vraiment de 1860, ce poème ???...
Impossible !
Ou alors expliquez-moi comment Walt Whitman aurait pu connaître, avec tant de précision, ce rêve récurrent de mes nuits d'adolescent... plus d'un siècle après ?... Ce grand voilier qui emmenait avec moi des hommes du monde entier...
Un rêve que je n'ai pourtant jamais raconté à personne !!!
Je vous explique, cher Philippe: c'est une preuve de plus de la réalité de la métempsychose, de la migration des âmes d'un corps à l'autre. Dans une vie précédente, vous futes un poète américain...
...ou, vu de façon plus cartésienne ou matérialiste, est-ce que cela ne signifierait pas que nos aspirations,à nous les mecs, restent finalement toujours les mêmes, à travers les âges et les continents ?...
Mais votre proposition m'intéresse et me donne à penser !...
... cela signifierait que nos âmes de mecs sont liées les unes aux autres, à la vie à la mort, sans avoir besoin de migrer. Votre proposition m'intéresse car elle témoigne de ce lien entre mâles dont nous avons tant besoin, peu importe notre orientation amoureuse.
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