dimanche 25 juillet 2010

Comment entrer en amitié avec un arbre


Certains arbres se laissent mieux prendre dans les bras que d'autres. Ce n'est pas une question d'espèce, mais d'individu. Un arbre peut avoir connu de mauvaises expériences avec les humains ou les éléments. Il faut un peu d'habitude et d'écoute sensible pour percevoir s'il est ouvert au contact, ou non. Prenez un moment, lors d'une promenade en forêt, dans un verger ou un parc, pour enlacer un arbre. Écoutez-le, sentez ce qu'il vous donne, ce dont il a besoin. Un quart d'heure suffira, une demi-heure vous apportera des cadeaux supplémentaires et, peut-être aussi une émotion profonde.

M
arche à suivre:
-- trouvez un endroit tranquille, à l'abri des regards;

-- caressez plusieurs types d'écorces avec la paume de vos mains, sentez l'odeur de différentes essences feuillues et résineuses; absorbez leur énergie en regardant vers le sommet de l'arbre;
-- avec un peu d'exercice, votre perception s'affermira et vous trouverez le spécimen qui correspond à
votre humeur;
-- ce ne sera pas toujours le même; mais certains arbres deviendront un ami -- ou une amie si vous percevez cet individu comme féminin. Donnez-leur un nom.

On peut enlacer un arbre de plusieurs manières:

-- l'encercler de ses bras et poser la joue contre le tronc; le serrer bien fort et respirer profondément pour ne faire qu'un avec lui;
-- s'asseoir au sol, passer les jambes autour de sa base et le tenir en même temps dans ses bras;
-- grimper, s'installer à califourchon sur une branche solide, se pencher en avant jusqu'à ce que le ventre touche la branche; et l'enlacer.

Parfois, on ressent le besoin de passer d'un tronc à un autre. Mais on a ses amis préférés auxquels on rend visite à chaque saison. Les arbres aiment qu'on leur parle. Ils savent écouter. En période de crise, on peut leur confier nos difficultés. Les énoncer de vive voix permet de mieux les formuler; il faut pour cela respirer comme un arbre tire sa sève:
depuis les racines jusqu'aux feuilles les plus hautes.

Crier son malaise -- ou son bonheur --
en appuyant le ventre et la joue contre le tronc apporte un vrai soulagement; l'énergie exhalée nous revient purifiée, décuplée par le truchement de l'arbre et de la nature environnante.

Enlacer notre arbre préféré nous apprend aussi à enrichir nos amitiés avec les humains. Comment? Mystère!

Ulysse

1 commentaire:

GarsTimide a dit…

Des fois aussi j'attrape le gourdin en serrant un tronc. C'est sensuel. Bien que renfermé de nature je me sens fort comme l'arbre. Et s'il y a un souffle je frissonne avec les feuilles. C'est bon de sentir le vent entre mes jambes.